L’Imagerie a reçu au printemps 2014 les paysages aquarellés d’ Yvan Salomone (salles 1 et 2). Celui-ci, depuis plus de deux décennies parcourt, appareil-photo en mains, les espaces portuaires et les chantiers de Saint-Malo, Rotterdam ou Shanghai. Ses photographies deviennent ensuite la trame des œuvres qu’il peint dans son atelier malouin respectant un protocole très précis : choix d’une photographie, projection sur un grand papier pour en dessiner simplement la structure d’ensemble, respectant à quelques détails près la réalité enregistrée, évacuant les personnages éventuels puis l’aquarelle au rythme imposé d’un tableau par semaine, au format défini et définitif de 97×137 cm.
Mais au delà de ces éléments factuels l’œuvre poétique et onirique de Salomone interroge et intrigue.
On retrouve chez lui, comme le dit Laurent Charbonnier « ce goût du mystère et de la surréalité, l’atmosphère métaphysique des peintures de Chirico, le sentiment d’absence, de temps suspendu et de silence solaire, l’énigmatique présence du réel, en un mot le mirage de la perception ».