imagerie

Né en 1930 dans le Territoire de Belfort, André Villers de santé fragile séjourne de 17 à 25 ans au sanatorium de Vallauris. En 1953, il rencontre Pablo Picasso, installé dans la commune depuis 1948, et devient l’ami du célèbre artiste dont il réalisa de nombreux portraits jusqu’à la mort de ce dernier. En 1962 ils publient en commun le recueil Diurnes (édition Bergruen) montages et découpes photographiques accompagnés d’un texte de Prévert.

Il côtoie ensuite et photographie de nombreux artistes, sujets de son imposante série Peintres dans l’atelier. Dali, Miro, Poliakoff, Hartung…furent quelques uns de ses modèles.
Mais auprès de ces portraits qui firent sa célébrité, Villers est aussi l’auteur d’une œuvre photographique foisonnante et multiforme, teintée de surréalisme. C’est cet aspect de son travail qui est exposé à l’Imagerie. Les collages y tiennent une place prépondérante tant par leur nombre que par l’originalité de la démarche : à ses propres photos noir et blanc (portraits, scènes de rues, paysages réalisés des années 50 à nos jours), André Villers intègre des reproductions d’extraits de tableaux célèbres qui, mis à l’échelle de la photographie, s’approprient ce nouvel espace et « y vivent avec un naturel nonchalant ».(Anna Farova).

Dans cette vie de rencontres et d’échanges artistiques permanents, l’apport de Michel Butor est aussi très présent dans plusieurs séries photographiques de Villers également exposées : Les bouteilles de survie notamment où l’écriture manuscrite de Michel Butor accompagne les silhouettes de bouteilles « photogrammées » par André Villers ou les Photos à texte (reproductions photographiques monumentales de fragments de textes de Butor).