imagerie

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22.04 - 08.06.2002

Photographies

William Klein

Carton de l’exposition de William Klein, Photographies, 2002

Évènement en ce début d’année à L’imagerie avec la venue du célèbre photographe américain William Klein qui, après Bernard Plossu, Alain Fleischer et Pascal Kern, sera la vedette de l’exposition monographique de printemps.

Peintre, cinéaste (« Qui êtes-vous Polly Maggoo ? », « Cassius le Grand »…), graphiste, reporter, photographe de mode, initiateur de la série Planche-contact … William Klein né à New York en 1928 agit, comme le dit le critique Christian Caujolle, « à contre-courant des règles établies, dérangeant les habitudes par son penchant boulimique à communiquer dans le face à face et à enregistrer le désordre naturel. »

Ce « photographe de la rue » a créé un style photographique (utilisation du grand angle, proximité avec son sujet, mouvement …) et sillonné le monde depuis près de 50 ans : New York, Tokyo, Moscou ont rempli son cadre de personnages tronqués, saisis au plus près de l’objectif. Ses livres, depuis « New-York » publié en 1956, ont révolutionné l’édition photographique par l’audace de leur maquette et de leur graphisme.
« J’étais peintre, je suis venu à la photographie. Ma peinture était abstraite, géométrique et hard edge, et donc totalement éloignée de la vie. Et puis, comme ces gens du Bauhaus, je me voyais bien pluridisciplinaire, peintre mais aussi graphiste, et cinéaste, et photographe.
Car enfin, je pouvais parler de ce que je voyais autour de moi, et surtout de ce que je ressentais. Mais cela posait un problème : comment faire une photo ?
Ma réponse était simple : comme on peut. S’il n’y a pas de lumière, on pose longtemps et tant pis pour les bouges.
Pour traduire tout ce que je voyais, le grand-angle et fourrer un maximum d’informations dans le cadre, pour faire, je l’ai souvent dit, des images aussi incompréhensibles que la vie. Pour le reste, profiter de tout ce que l’appareil cyclopéen et la chambre noire peuvent apporter un langage différent des autres arts visuels. Quel peintre, à l’époque aurait cadré de travers et coupé les têtes ? Et aussi utiliser toute la panoplie : le grain, le contraste, la sur-exposition, la sous-exposition, le hasard enfin….. ».

William Klein

(édition 2002 de l’album « Pour la liberté de la presse » publié par « Reporters sans frontières » et illustré par Klein).
Au moment où se déroulera à la Maison Européenne de la Photographie son exposition sur Paris, l’exposition lannionnaise sera l’occasion de voir ou de revoir ses photographies en noir et blanc des années 50 et 60 (New York, Moscou, Tokyo, Paris…) mais aussi ses travaux récents sur les contacts peints.