L’Imagerie présente du 26 avril au 07 juin 1997 une rétrospective du photographe portugais Paulo Nozolino. En 80 photographies prises entre 1976 et 1996, l’exposition retrace la carrière de ce « poète de la photographie », des « carnets de route » qu’il trace depuis vingt ans (de Lisbonne à Londres, New York ou Tokyo) au travail sur le monde arabe (série « Penumbra »), sur la France ou sur Madrid.
Né à Lisbonne en 1955, Nozolino étudie la peinture puis découvre la photographie et commence à voyager. En 1975, il s’installe en Angleterre et suit les cours du London College of Printing pendant trois ans. Il reprend alors ses voyages à travers les États-Unis, en Europe et au Proche Orient. Puis son regard se porte sur l’Afrique du Nord, l’Amérique du Sud… Il expose et publie depuis 1981, et ses photos font partie de nombreuses collections publiques et privées (FNAC, Maison Européenne de la Photographie, Musée de l’Élysée à Lausanne…). Prix Kodak de la critique photographique pour le Portugal (1988), il obtient aussi le Prix de la Fondation Leica en 1989, la « Villa Médicis hors les murs » en 1994 et le Grand Prix de la Ville de Vevey (Suisse) en 1995.
Les éditions Scalo viennent de publier sous le titre Penumbra un condensé de ses douze ans de voyages dans le monde arabe. Son projet actuel, « Solo », lui fait sillonner l’Europe, travaillant sur la solitude de l’homme dans les grandes métropoles.
« Je cherchais des pistes partout. J’existais au fur et à mesure que je découvrais des preuves de mon regard. J’ai tout quitté pour voyager. Rester des nuits à regarder des ombres sur le mur d’une chambre d’hôtel et repartir dans le train au petit matin. Éprouver le sentiment du regard qui s’épuise, la tête collée à la vitre. Faire de la route sans autre but que faire de la route. Suicide dans le paysage. Rapporter des pièces du puzzle, en espérant qu’un jour tout sera clair. Marcher seul toute la journée, attendre dans la nuit les réponses du lendemain. » (Paulo Nozolino)