Il ne serait de bonne photo que de l’évènement. Là se développe toute une théorie de l’apparition, de la transformation qualitative du présent en une recherche d’un sens, supérieur, univoque. Mais abandonner la théorie du « qu’est ce qui se passe », est- ce forcément se condamner à l’abstraction du presque rien à montrer.
Cette notion d’évènement peut d’abord se conjuguer au présent de l’individu plutôt qu’au pluriel du social. La douleur, la transformation superficielle du corps, l’impact du monde sur l’écologie corporelle interne c’est un de ces évènement que Thomas Florschuetz aime organiser. L’opéra des différents sens jouant entre eux amène cet évènement à la surface sensible de l’image.
Du rapprochement des images entre elles surgissent des énergies contraires qui créent des évènements fictifs. Ils ont la force des évidences, manifestant la surprise de la première fois, troublant nos interprétations. Ces croisements d’images John Baldessari les opère à partir d’un vocabulaire iconique que le cinéma a fait nôtre dans une sorte d’imaginaire universel. Il en éprouve la potentialité de situations mythiques limites.
Thomas Florschuetz est né en 1955 en RFA, il vit et travaille en Allemagne. Il est représenté par la galerie Agnès B. Paris.
John Baldessari est né aux Etats Unis en 1931, il y vit et y travaille. Il est représenté par la galerie Crousel-Robelin,Bama.Paris.