Originaire de Saint-Pétersbourg, le photographe russe Alexey Titarenko nous propose un portrait très personnel de sa ville, non pas la Venise nordique et monumentale des cartes postales mais une ville sans apprêt, noire et blanche, saisie dans l’esquisse de ses façades sévères. Un monde de brouillard, pétri de neige, cassé de pans de soleil inexplicables, s’anime lentement. Ces lieux ne sont pas habités, ils sont hantés : des silhouettes dansent sur les trottoirs, la ville frémit du flot incessant d’une armée d’ombres tapies dans l’obscurité sépulcrale de l’hiver ou plantée dans la clarté coagulée d’un étrange été.