À l’ère du numérique les enfants n’ont jamais été aussi sollicités par l’objectif parental ; des milliers de clichés enrichissent à chaque heure les albums familiaux ou s’accumulent sur cd et autres disques durs.
Les auteurs présents à Lannion et Cavan ont su dépasser cette observation béate de la jeunesse, saisissant regards complices et attitudes insouciantes de leurs proches comme d’enfants rencontrés aux quatre coins du monde, naturels ou mis en scène, dans le jeu ou la tristesse, dans la réalité ou l’imaginaire .
Hugues de Wurstemberger parcourt le territoire du temps et de la mémoire familiale, de l’intime et du quotidien, du jeu et de l’affection : avec Pauline et Pierre, il nous offre — dit-il — les petits cailloux blancs de leur jeunesse. Ces images sont les dix doigts de mes mains, de la fille et du garçon. Elles sont fragiles, têtues… une patine intime forgée au hasard de la lumière et du temps, au travers de lieux où nous sommes passés sans laisser d’autres traces que nos ombres au sol.
Raymond Meeks, nourri d’influences littéraires, met en scène ses enfants dans un monde où l’étrange et l’intemporel nous ramènent, aux rêves et souvenirs de l’enfance. Lewis Caroll et Julia Margaret Cameron semblent nous attendre au détour des pages, d’autant plus que les techniques utilisées (caméras aux rendus très pictorialistes, tirages au collodion, virages adoucissant les contrastes de l’image, lumières entre chien et loup…) nous ramènent, elles aussi, aux premières décennies de la photographie.
Changement d’époque, changement de monde, changement de technologie chez Alain Delorme, récent lauréat du Prix Arcimboldo. Ouel âge ont-elles ces gamines inquiétantes et standardisées dont l’ordinateur a volontairement volé l’enfance ? Elles ont l’âge que voudrait leur donner l’imagerie publicitaire stéréotypée que dénonce l’artiste et qui fait d’une poupée un modèle pour des millions de gamines de par le monde. Alain Delorme a su utiliser au plus juste les technologies contemporaines : ici pas de déformations outrancières, pas de bandes dessinées photographiques, rien que le regard de l’artiste sur l’un des travers de notre société.
Avec Jiang Jian, et ses Archives de l’orphelin, on quitte ce monde (trop !) parfait pour la réalité du quotidien de milliers d’enfants chinois abandonnés dans la froideur et l’anonymat de l’orphelinat. Jiang Jian les photographie simplement, frontalement et en pied… comme il reproduit « cliniquement » la première carte d’identité que vient de leur attribuer l’état chinois. L’exposition, dans la juxtaposition du portrait grand format — presque en taille réelle — et de la carte d’identité démesurément agrandie, dans la sévérité prématurée de ces visages sans sourires, nous questionne sur la situation des millions de gamins qui à travers le monde vivent cet abandon.
Antoine Agoudjian avec sa série Les yeux brûlants joint le fond et la forme, lui qui souligne de tirages volontairement dramatisés sa quête de l’inventaire des lieux tout aussi dramatiques de la mémoire arménienne… mémoire des victimes du génocide et des drames que vivent encore certains de leurs descendants et mémoire pour l’artiste des récits des survivants qui ont nourri, dit-il, son imaginaire.
Tous deux vivent en Bretagne, tous deux exposent à la Maison des Arts de Cavan, tous deux ont porté avec talent leur regard sur leur famille. L’une, Isabelle Vaillant, se rêve, à travers les jeux de sa fille Gaïa, une enfance qu’elle n’a pas eu. L’autre, Antoine de Givenchy, préserve en sels d’argent la trace d’un temps trop vite révolu.
Hugues de Wurstemberger:
Pauline et Pierre
Le carnet de notes a croqué du temps pour devenir, d’esquisses en album, cette chronique lacunaire des miens, Brigitte, ma femme, Pauline et Pierre, nos deux enfants. L’histoire va de l’un à l’autre, de la mer à la montagne, de ma vieille mère à ses petits-enfants, du souvenir au chaos de la vie. Là-bas le sable se déplace, ici la neige fond, ici et là, la trace est furtive. Ce livre s’est formé comme un pli dans le sable, s’est écrit dans l’eau du temps, recueille les pensées comme une gouttière la pluie.
En 1977, je quitte Fribourg et emporte quelques images de ma mère, quelques paysages que j’aimais. J’emportais la mère et la terre, le poids de l’ombre. Peu à peu ces images sont devenues ma respiration. Et puis, il y en a eu d’autres. J’ai besoin de mes souvenirs. Je travaille avec ces images passées, usées, les colle en résonance et suite de petits cailloux blancs. Maintenant, c’est un livre d’enfants. J’espérais les suivre, faire des livres muets, parler du lien, de l’enfant, de sa mère, du père, de la perte, des liens entre les siens, de ceux de la terre, de l’eau, de la lumière et du vent. Ces images sont les dix doigts de mes mains, de la fille, du garçon, de Pauline et Juju. Elles sont fragiles, têtues, une patine intime. Je les connais depuis si longtemps qu’elles me sont légendaires, des bottes de sept lieues, le conte que je raconte. Je les emporte sans les prendre. Un jour paumé dans un désert surexposé, j’ai cru que, rentré, ils seraient déjà grands. Eux, ils semaient des miettes, montaient dans les arbres, marchaient la nuit les yeux grands ouverts. Avec Brigitte, je les ai mesurés.
De marques en mesures, de voyages en absences, le désir est venu d’en faire un recueil, sorte d’abécédaire : l’arbre, le chat, le soleil et la mouche.
Dans le coma de ma salle obscure cet herbier monté, coupé et remonté, se projette comme un vitrail, au hasard de la lumière et du temps, au travers de lieux où nous avons vécu et sommes passés sans laisser d’autres traces que nos ombres au sol…
(Hugues de Wurstemberger)
Pauline et Pierre, Quo Vadis éditions, 2005
Hugues de Wurstemberger est né à Berne et passe son enfance en Algérie. Garde suisse au Vatican, il expose son journal et ses rondes de nuit en 1985 au Musée de l’Elysée à Lausanne. Lauréat du Prix Niepce 1990, il retourne dans ses montagnes pour décrire les hommes qui en vivent encore. Le livre Paysans sort en 1997, le film documentaire Adieu l’Armailli (coproduction Arte/TSR) en 2003. En marge de l’actualité, il photographie des peuples en perte de territoires (Sahara occidental. Zambie, Ethiopie, Salvador, Philippines). En 2001, il réalise Personnes, un livre de portraits fragiles sur des gens en situation de handicap. Pauline et Pierre, qui fait l’objet de l’exposition, raconte un voyage plus long et plus intime : le territoire du temps et de la mémoire familiale. Une histoire qui le lie à ses enfants depuis dix-huit ans.
Exposition présentée avec le concours de la galerie VU, Paris
Raymond Meeks:
Le travail photographique de Raymond Meeks, largement centré sur sa propre famille, sur les jeux et les mystères de l’enfance, est nourri d’influences littéraires.
Comme la poésie qu’il affectionne, et qu’il choisit parfois d’associer avec ses photographies dans de courts livres d’artiste, les images de Raymond Meeks sont de fulgurantes plongées dans cette conscience d’être au monde que certains souvenirs d’enfance ont imprimé en chacun de nous.
Cette indestructible fragilité des impressions, conscience à la fois de la perte et de la permanence, Raymond Meeks la transcrit dans un style sans époque, empruntant aussi bien au 20ème siècle qu’à l’ère numérique (tirages au collodion ou jet d’encre sur film transparent).
(Didier Brousse)
Raymond Meeks est né en 1963 dans l’Ohio.
En 2004. les éditions Nazraeli Press ont édité sa première monographie, Sound of summer running (son second ouvrage, A clearing, est à paraître cette année chez le même éditeur).
Ce travail a reçu une excellente audience dans le monde de la photographie aux États-Unis et à permis à son auteur d’entrer dans de nombreuses collections publiques et privées (George Eastman Flouse, Museum of Fine Arts de Houston, Columbus Museum of Fine Arts, Sir Elton John collection…).
Il réside actuellement dans le Montana.
Exposition présentée avec le concours de la galerie Camera Obscura, Paris.
Alain Delorme:
Alain Delorme est un jeune artiste français issu d’une génération de photographes qui, à l’instar du couple Aziz+Cucher ou de Inez Van Lamsweerde, utilise l’outil informatique dans une logique de mutation et d’hybridation des corps. Son oeuvre est une critique acerbe de l’utilisation de l’image des enfants, en particulier des petites filles, soumises au diktat publicitaire faisant d’elles des objets de consommation utiles aux lois du marché.
Inspirée de l’esthétique publicitaire, la série Little Dolls porte un regard à la fois ironique et inquiétant sur l’identification des jeunes filles aux stéréotypes féminins occidentaux, dont la poupée Barbie, depuis plus de soixante ans, est devenue l’icône commerciale. Véritable incarnation des fantasmes de la société de consommation contemporaine, jouet médiatique et planétaire, Barbie est aujourd’hui la poupée la plus vendue au monde et, par conséquent, un des principaux objets de projection identitaire des petites filles.
Aux États-Unis, les Miss beauty Children, concours de beauté pour enfants et adolescents, sont à l’image de ce phénomène. Lors de grandes cérémonies médiatiques, soutenues ou contraintes par leurs mères, des jeunes ou très jeunes filles défilent, maquillées, coiffées comme des poupées, devant en adopter les tenues, les robes, les mimiques, les traits. Le « modèle Barbie » devient alors l’avatar d’une société qui, en faisant d’une poupée de plastique le symbole d’une féminité, distingue de moins en moins le faux-semblant de la réalité…
Dans les images d’Alain Delorme, le mélange entre jeunesse innocente et objet commercial, dénonce la standardisation et l’assujettissement des corps, des sourires, des regards. Peaux lisses, sourires et attitudes forcées sont contraints par une main toujours présente. À la fois fillettes, femmes et poupées, les Little Dolls ouvrent la voie à un futur possible et inquiétant où l’enfant, au prix de transformations plastiques, risque de devenir un véritable objet, maniable et transformable à souhait.
(Jordi Gourbeix)
Né en 1979, Alain Delorme est diplômé des Gobelins titulaire d’une maîtrise en Photographie et Multimédia de l’Université Paris VIII. Avec ses travaux numériques, il questionne la place du corps et sa représentation dans la société consumériste. En 2006, il a exposé son travail à la galerie Image/Imatge à Orthez et au Festival de Tongli en Chine. Projets 2007 : galerie Magda Danysz, Paris ; Voies Off, Arles ; Cosmos Galerie, Paris. Publications : Little Dolls avec le concours d’Image/Imatge et Oxys en 2006.
Alain Delorme, parrainé par l’Imagerie, a reçu le Prix Arcimboldo 2007.
Antoine Agoudjian:
Je me consacre depuis 1989 à la réalisation d’un travail photographique sur
la mémoire. Chaque reportage me conduit sur les lieux relatifs à l’histoire des Arméniens dans l’empire Ottoman, où se sont déroulés les récits qui ont nourri mon imaginaire. Après le tremblement de terre de 1888 en Arménie, l’aide humanitaire a été pour moi l’occasion de pénétrer ce bout de terre symbolique, présent jusqu’alors seulement dans mon esprit.
Au départ, la photographie était une alliée de second plan, mais elle s’est très vite transformée en vecteur essentiel de mes émotions.
Après cette année fondamentale, je me sentais à la fois plein intérieurement et perdu. Ma rencontre avec la photographie a donné son véritable sens à ma quête; elle a été une planche de salut. Je n’avais pas programmé de devenir photographe. La photographie s’est imposée à moi comme moyen d’expression de ma sensibilité artistique.Je n’avais d’autre choix que d’avancer sur ce chemin qui me happait.
Mon inspiration vient de ce qui me nourrit humainement, notamment les
rencontres, car la vie naît de la rencontre. Je porte en moi force et fragilité humaines. Je n’ai aucune certitude. Le doute m’accompagne à chaque instant. Sans doute est-il source d’angoisse et catalyseur d’énergie créatrice.
En 1996, errant dans la ville d’Istanbul, partagé entre crainte et excitation, j’ai éprouvé le besoin irrépressible de me lancer à la recherche des lieux imprégnés de la présence passée des arméniens. Mon projet est né des sensations
éprouvées dans cette ville. J’ai décidé de parcourir le Moyen-Orient, en quête des empreintes et de la mémoire d’un peuple, de mon peuple.
Quelles que soient les difficultés, les incompréhensions sur mon travail ou les
obstacles qui se sont dressés devant moi, il me fallait par-dessus tout y mettre ma vie. J’ai poursuivi ma quête à Jérusalem, au Liban, en Syrie, en Anatolie, en Arménie, en Irak, en Iran, je poursuis actuellement mon travail photographique en Géorgie et en Turquie où je vais retourner au mois d’Avril.
En Janvier 2007, le journaliste turc d’origine arménienne, Hrant Dink, a été assassiné à Istanbul par un fanatique parce qu’il avait notamment parlé de la réalité du génocide arménien. A l’image de ce journaliste humaniste, mon véritable souhait est de me rapprocher de ces régions et des gens qui les peuplent afin d’y rencontrer des êtres qui me permettront de me réconcilier avec cette mémoire lourde et culpabilisante transmise par mes aïeux.
(Antoine Agoudjian -mars 2007)
Vit et travaille à Paris. Le tremblement de terre en Arménie (1989) où Il participe à l’aide humanitaire donnera matière à son premier livre Le Feu sous la Glace, éd.Parenthèses. Suivront un travail de fond sur les Restos du coeur Portraits des Restos du coeur Calmann-Levy, puis Istanbul peut-être éd. Parenthèses. Rêves fragiles, Actes Sud, regroupera en 1999 10 ans de reportage sur l’Arménie et les Arméniens du Caucase. Il débute alors son projet sur l’histoire des Arméniens au Moyen-Orient (Jérusalem, Liban, Syrie, Irak…) publié en 2006 dans la collection Photo Poche. Tireur noir et blanc réputé, il a créé en 2003 le laboratoire photographique « Papier d’Armonie ».
Jiang Jian:
Depuis 2004, la fédération des oeuvres de charité du Henan (province du centre de la Chine) travaille avec le Temple de Shaolin (berceau du Kung Fu) pour subvenir aux mille plus pauvres orphelins de moins de seize ans issus de la province. Le Temple de Shaolin verse ainsi 56o Y par an (55 €) à chaque enfant pour sa nourriture et son éducation, jusqu’à sa majorité.
C’est une catastrophe inimaginable que de perdre ses parents si jeune. Devant tant de visages innocents et sans défense, comment pouvons-nous rester insensibles ?
Si beaucoup de gens sont prêts à les aider, leur avenir en sera peut être changé. Jiang Jian veut, au travers de ce travail photographique, rendre compte de ces changements. Il veut conserver une trace, commencer des archives sur ce travail d’entraide et le continuer afin d’observer les conditions de vie de ces orphelins dans l’avenir.
Jiang Jian, né en 1953, a comme nombre de ses collègues été forcé d’interrompre une carrière de musicien classique à cause de la révolution culturelle. Il est une figure marquante de la photographie chinoise contemporaine. Comme beaucoup de photographes, il travaille comme photojournaliste pour une collectivité territoriale, un travail alimentaire mais qui lui laisse du temps libre. Au milieu des années quatre vingt dix, il réalise une série sur les paysans et leur habitat qu’il publiera dans un magnifique livre Masters. Il étonne déjà en rendant justice au caractère et à la fierté des paysans du centre de la Chine, qui sont aujourd’hui relégués au rang de parias dans une société moderne et urbaine. Son travail sur les orphelins de Shaolin conserve la même ligne affective : faire des portraits qui n’oublient pas la grandeur de ces enfants… et qui nous touchent au plus profond du coeur!
(Alain Jullien)
Isabelle Vaillant:
Ces images sont apparues lentement, parce que l’enfant que j’étais avait besoin de traverser les nuits d’adultes.
La photographie révèle une ambivalence des attitudes, de l’interprétation possible, source de troubles et d’oppositions.
Nous sommes ailleurs.
Un caillou devient un trésor.
Une fillette une princesse.
Un fantôme sort de l’eau.
Le poisson nous remercie de l’expérience de l’air…
Exprimer la part d’inconscient qui vient avec ses rêves, ses folies, ses chagrins.
Il faut du temps pour comprendre, pour découvrir que l’enfance, c’était la certitude de l’immensité.
Lorsque j’ai photographié ma fille Gaïa,
J’ignorais que je me racontais, que je m’explorais.
Ici se rejouait ma propre enfance.
Je savais ce que je souhaitais exprimer, ce que je voyais venait de loin.
Je jouais volontairement avec la netteté de l’image, comme pour toucher le temps…
(Isabelle Vaillant)
Après l’école de photographie « Image ouverte » de Nîmes, Isabelle Vaillant a été en résidence à Niort (« Jeunes photographes européens ») puis à Liège. Elle a réalisé plusieurs commandes photographiques sur le département des Côtes d’Armor (ODDC, Ville de Saint-Brieuc, Papeteries Vallée,Ville de Tréguier…).
Expositions à Niort, Toulouse, Lorient, Liège, Kiosato (Japon)…
Antoine de Givenchy:
De l’enfance, il en est comme de la vie des adultes, elle est multiple et variée. Partance, mouvance, voilà ce qu’elle évoque en moi ce soir.
Mais l’enfance ce peut-être aussi plus prosaïquement l’enfant, en l’occurrence ici, les enfants, les miens. Les enfants qui sont partie intégrante de ce genre à part entière qu’est la photographie de famille.
Une famille entourant une chaise vide, un portrait, une paire de toutes petites chaussures sur une table, des enfants sur la plage, l’Arizona, voilà ce que l’on trouve au fond de la boîte « famille 1 ». D’autres, par la suite, sont venues s’empiler sur la première.
L’enfant, les enfants seraient à l’origine, à tout le moins le motif récurrent, de ce qui est devenu au fil du temps une série photographique. La photo de famille était, ai-je lu quelque part, l’affaire des femmes : chez François Mauriac c’est sa mère qui photographiait à l’aide « du vieux Kodak qu’elle tenait sur son ventre », chez Hervé Guibert, sa grand-mère, qui entassait les « petits souvenirs d’importance », chez moi notre mère.
Le fait d’être photographe expliquerait il seul ce changement ? Probablement pas.
Je laisse à qui veut le soin de répondre à cette question, ainsi qu’à celle toute
aussi insistante et intéressante du « pourquoi photographier ses enfants, sa famille, le temps qui passe »…, en n’oubliant pas ces propos de Régis Debray : « Les immortels entre eux ne se prennent pas en photo. Dieu est lumière, seul l’homme est photographe. Car seul celui qui passe, et le sait, veut rester. » Ceci dit, même les immortels, souvent par le biais de l’image, ne détestent pas se rappeler à notre bon vieux souvenir.
Alors ne s’agirait-il que d’un simple rituel, celui du souvenir ?
(Antoine de Givenchy)
Antoine de Givenchy, né en 1959, vit et travaille en Côtes d’Armor. Il reçoit les Prix Kodak de la Critique et Air France-Ville de Paris en 1989, et le Prix Gilbert Betoux en 1999.
Principales expositions : Le Légué, Musée de la Ville de Saint Brieuc ; Ports et Cargos, Le Cap, Brest ; Par-delà les chemins, Château de Roche Jagu, Ploézal ; 37, av. …. , Forum de l’Image, Blagnac ; L’Amérique des grands chemins, Musée national de Blérancourt ; Voyage, Galerie Camera Obscura, Paris ; Transphotographie, Galeries Fnac.
Bibliographie : A l’abri de la lumière:1996 ; L’Amérique des grands chemins,1996 ; La ville qui retient la mer, 2000 ; Le Légué, 2006, aux éditions Filigranes ; Les saisons de la vigne dans le Luberon, 2000, éd. Hoebeke.