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01.07 - 28.09.1996

Comme un poisson dans l’eau :
18e Estivales photographiques
du Trégor

Barbara Alper
John Batho
Chantal Connan
Corinne Mercadier
Gérard Scache
Sugimoto Hiroshi

Carton de l’exposition Comme un poisson dans l'eau : 18e Estivales photographiques du Trégor, 1996

‘ C’est la mer, immense et infinie, pétillante et pleine de vie, c’est la mer, audacieuse et rieuse… ‘

Matrice de l’humanité, la mer, et plus spécialement le rivage, constitue le parcours des 18ème estivales photographiques du Trégor.

 

John Batho : né en 1939, il vit et travaille à Paris. John Batho nous présente ici une métamorphose du chaos granitique des rochers de Ploumanac’h. L’intensité qui en émane est due aux variations de lumière noyant la masse et les formes dans l’univers artistique de la trajectoire, et aux reflux de l’eau mettant en exergue la fragilité de la perception.

Higoshi Sugimoto : la mer c’est aussi le temps, celui qui se dépose, comme en témoigne sa méditation. Les photographies d’Higoshi Sugimoto sont d’une lucidité simple : tout est exorcisé exceptés ciel et mer. Une ligne horizontale divise le haut et le bas, la lueur et le noir, le vide et la substance. Les contrastes de ses séries ne se différencient qu’avec le temps et l’heure du jour.

Barbara Alper nous propose une perception ludique de la mer, faisant cohabiter poissons et corps. Cette situation, rendue cocasse par les êtres bariolés mis en cause, oppose des humains statiques à des poissons tout en mouvement. Barbara Alper découvre le jeu des formes et des volumes sous l’oeil inquisiteur du spectateur.

Gérard Scache : des poissons étalés dans la poussière de sable nous rappellent morbidement le spectacle d’une mer nourricière. Poissons en proie à la féroce faim des filets humains, Gérard Scache sonde, de-ci de-là, oeil glauque, peau visqueuse et souillée, squelette décharné, cadavres multipliés.

Chantal Connan : née en 1954, elle vivait à Quimper. Photographe passionnée de poésie, elle nous invite à percevoir des paysages où les lignes aquatiques sont directives et caressent les langues de sable. Ses oeuvres dépourvues de tout protagoniste appellent à une présence recueillie et à une prière d’exaltation.

Corinne Mercadier : née en 1955 à Boulogne-Billancourt, elle vit et travaille à Paris. Les flous de ses Polaroïds remuent l’intime vision d’une enfance insaisissable. Un voile opaque déréalise ses photographies où tout est nostalgie et inconvenance, où les paysages marins tout juste figés par des matières, s’évadent du temporel et de l’espace.

Sont exposés à Lannion : John Batho, Corinne Mercadier, Chantal Connan et Barbara Alper;
à Squiffiec : Gérard Scache et à Bégard : Higoshi Sugimoto