imagerie

Paul Almásy,  grand reporter :
Ses voyages à travers les cinq continents se comptent par centaines. Utilisant souvent un passeport diplomatique des organisations internationales, ce photographe témoigne de la vie, des conditions de vie, des modes de vie des habitants des pays qu’il a visités. Passant outre le caractère anecdotique de certaines images, l’auteur fait partager l’émotion qu’il a ressentie et grave dans les mémoires l’une ou l’autre de ses images.

Les portraitistes :
Hélène et Rachel Theret sont deux grandes photographes, discrètes et très sensibles. Dans leur atelier de Toulon, ces deux sœurs ont, par leur travail, su constituer une œuvre de première importance. De nombreux grands photographes ont souhaité avoir leur portrait réalisé par Hélène et Rachel Theret. La particularité de leur travail est que leurs modèles sont des personnes peu connues dont elles ont su dégager la personnalité.

Bettina Rheims jeune photographe pleine de talent, s’est créée une solide réputation dans les milieux les plus en vogue de la capitale : artistes et personnalités très connus sont heureux d’être photographiés par elle. La ville de Paris et son « Bureau de la photographie » l’ont choisie pour être l’auteur d’un des premiers livres qu’ils ont publiés. Bettina Rheims a transposé sa technique photographique à la prise de vue d’animaux ; ses portraits de singes, pélican, oie… sont bien connus.

Les Photographes d’architecture :
Lucien Hervé est un des grands photographes dont les bizarreries de l’existence ont rendu l’œuvre confidentielle. L’Imagerie se félicite d’être parmi ceux qui contribuent à lui faire reconnaître la place qui lui revient. Lucien Hervé a travaillé avec les plus grands architectes dont Le Corbusier. Passionné par les constructions des hommes, il a érigé lui-même son œuvre photographique à partir des maisons, bâtiments, monuments, interprétant ou traduisant la pensée de l’architecte pour créer un objet très personnel.

Hélène Vidal, lorsqu’elle fut sélectionnée, était une jeune photographe passionnée d’architecture. Elle avait réalisé sur des bâtiments conçus par Ricardo Bofill un travail personnel de grande qualité due à la pureté de sa vision et à la beauté des tirages qu’elle réalisait elle-même. Elle a su tirer tout le parti possible des bâtiments qu’elle photographiait, mais aussi de la lumière qui les frappait. Nous nous réjouissions de révéler une future grande photographe. Hélas, la nouvelle du décès d’Hélène Vidal nous est parvenue et nous tenons à remercier sa mère, Madame Vidal, de nous avoir fait confiance et de nous avoir permis de présenter cette partie de l’œuvre que cette artiste de talent laisse, en dépit de son âge, derrière elle.

Les photographes de spectacle :
Emanuela Sforza est une photographe italienne qui s’est spécialisée dans la photographie de danse. Elle a travaillé pendant de nombreuses années à la Scala de Milan et a publié en liaison avec cet établissement un ouvrage sur un des opéras qui y est donné régulièrement. Le style d’Emanuela Sforza donne une atmosphère particulière a ses images. Ici, elle nous présente Luciana Savignano danse Béjart.

Michel Jacquelin est un jeune artiste français qui conçoit un grand intérêt pour les chorégraphies à la lisière de la danse et du théâtre. Il présente ici un ensemble de photographies intitulées Pina Bausch, Kontakthof, Auf dem Gebirge… Cet ensemble a été créé pour le Festival photographique du Trégor et mis en place par Michel Jacquelin lui-même.

Toni Catany :
Les fleurs ont peu de place dans l’art du temps présent et toute la sensibilité de Toni Catany invite à une promenade rêveuse parmi les champs de coquelicots et de narcisses. La poésie qui se dissimule dans les images de ce Catalan utilise la marguerite ou la violette comme autant de rimes. Disposition des feuillages, couleurs des pétales, ombres des corolles transmettent les frémissements, les sourires ou les larmes. Dans ces bouquets minutieusement composés, gages d’amour ou de souvenir, la prétention le cède à la beauté, le hasard aux vibrations sentimentales et les artifices aux jubilations. Ces photographies ne nient pas les influences des peintres flamands, des haïkus japonais, des romantiques ou de Manet. Sans refuser ces connexions, Toni Catany les nourrit de sa sincérité.

Alexandre Vitkine :
Ce photographe modeste mais sûr de la qualité de son travail propose une brève rétrospective de son œuvre de recherche vers l’abstraction. Partant d’objets réels, il les stylise pour en faire des images surprenantes, souvent très géométriques. Franchissant une étape supplémentaire, il se met à créer artificiellement ses modèles en utilisant en particulier les possibilités de l’électronique. Son œuvre a un aspect curieux, intéressant, séduisant. Il occupe une place à part dans le monde de la photographie.