imagerie

Retour

12.03 - 17.04.1988

Matisse. Photographies

Brassaï
Hélène Adant
Pierre Boucher
Walter Carone
Henri Cartier-Bresson
Hubert de Segonzac
Rémy Duval
Dmitri Kessel
Alexander Liberman
Henri Matisse
Friedrich Wilhelm Murnau
André Ostier
Man Ray
Roger Schall
Edward Steichen
Eddy van der Veen
Émile Wéry
Studio Madonnes

Affiche de l’exposition Matisse.Photographies, 1988

Ce deuxième des « Cahiers Henri Matisse » vient répondre à un désir déjà ancien de voir réunies des photographies des lieux matissiens. Il répond également, par delà toute attente, à la question des photographies prises par Matisse lui-même et dont nous ne connaissions à ce jour que deux images, parues dans Matisse-Roman. L’en­semble des photographies prises à Tahiti n’y figure pas, devant faire l’objet d’une publication à part, mais certaines d’entre elles prennent place aujourd’hui dans les « Cahiers Henri Matisse 1 », « Matisse et Tahiti ». Celles qui participent à ce cahier exposent surtout ce qui les définit en tant que « photographies » de peintre. « Mau­vaises photos », cartes postales adressées à ses amis ou documents inestimables sur le regard du peintre ; leur présence au sein de photographies de photographes ne tranche pas. Ce deuxième cahier est aussi l’occasion de questionner les rapports du peintre avec la photographie : Jean-François Chevrier, dans la préface qui suit, apporte un début de réponse sur un sujet jusqu’ici très peu évoqué.

L’exposition présente une soixantaine de photographies des plus grands photo­graphes du siècle qui ont connu le peintre. Je souhaiterais rendre ici un hommage particulier à Henri Cartier-Bresson qui eut l’extrême générosité de faire don au Musée Matisse de ses plus belles images d’Henri Matisse.
L’exposition du centenaire avait montré en marge des oeuvres, un ensemble de pho­tographies qui avaient, in fine, valeur de documents. Les images qui sont rassemblées aujourd’hui sont d’abord considérées pour elles-mêmes. Leurs qualité propre en a déterminé le choix. Il ne s’agit donc pas d’un « Album Henri Matisse » que le Musée se propose de constituer par ailleurs, mais d’une exposition de photographies à part entière.
La chronologie a cependant été le plus souvent respectée, mais plus par une inévita­ble mise en ordre que par véritable souci biographique. Les portraits ne sont pas non plus l’essentiel. Les vues détaillées, les objets, les fenêtres, les oiseaux contribuent plutôt à évoquer le « paradis » du peintre. C’est donc à une rêverie que ces images, d’abord, nous invitent.
Il a semblé particulièrement heureux d’en montrer, à Nice, toute la somptuosité. L’exposition montre en effet, précisément : Matisse dans la Ville, où plutôt Matisse et ses appartements-ateliers transformant la ville en un fabuleux jardin. Tel est sans doute le « charme objectif » de ces photographies.